Quels sont les métiers du luxe et de la mode ?

Le métier de chargé d’étude dans le luxe est un poste qui s’exerce en amont d’un projet. Orienté vers le Marketing, il analyse et interprète des statistiques afin de déterminer le bon positionnement à atteindre face à la concurrence. Son but est d’établir une stratégie commerciale offensive, en visant une cible déterminée. En récoltant de nombreuses données relatives aux futurs acheteurs, le chargé d’étude permet à une entreprise de lancer un produit sur le marché.

Le métier demande de bonnes compétences relationnelles et commerciales, ainsi qu’une connaissance poussée des fondamentaux du marketing. 

Le poste de chef de projet de luxe est un emploi à haute responsabilité. Celui-ci consiste à contrôler toutes les étapes de fabrication d’un produit, de sa conception jusqu’à son aboutissement.  Ainsi, dès l’élaboration d’un projet, sa première mission est de rédiger le cahier des charges. Il prend alors en compte les aspects financiers, techniques et juridiques nécessaires à la mise sur le marché d’un nouveau bien.  Il sera ensuite validé par le client avant que le projet ne démarre. 

En tant qu’intermédiaire, il doit maintenir de manière constante le lien entre ses équipes et les partenaires commerciaux. Il doit de plus organiser des conférences afin d’harmoniser les tâches que devront réaliser les membres de son équipe. Il veille enfin à respecter les études de marché et établir un plan marketing solide. Ceci lui permettra de présenter le produit final au client. Ainsi, le poste permet d’endosser un grand nombre de rôles. Le chef de projet luxe intervient tant dans le domaine commercial que dans celui du marketing. 

Le luxury brand manager a pour mission de promouvoir et fidéliser l’image d’une entreprise auprès du grand public. Il met ainsi en avant l’esprit d’une marque, ses valeurs et fait fructifier une stratégie marketing développée en amont. Son rôle est donc compartimenté sur des missions précises. Il doit définir une politique d’implantation sur le territoire (ou à l’international), établir une stratégie de communication globale et contrôler chaque étape du développement de sa notoriété. C’est donc l’image de l’entreprise qui est au cœur des missions du luxury brand manager. Ses meilleurs outils sont la négociation, la créativité, l’innovation et la maîtrise des langues.

Le rôle du community manager est de développer la dynamique autour d’une marque, sur la majorité des plateformes web. Spécialiste des réseaux sociaux, il a la responsabilité de l’e-réputation de son employeur et anime les échanges entre internautes. C’est en quelque sorte un rôle d’ambassadeur qu’il porte. Sa mission est donc de diffuser la stratégie marketing de l’entreprise au travers de contenus numériques variés. En récoltant les tendances d’opinions dans les commentaires ou en organisant des concours, il favorise la fidélisation. Il participe de fait à la cohésion d’une communauté. Afin de s’ancrer dans une nouvelle ère technologique et de toucher un public plus large, les marques du luxe et de la mode recourent massivement à ce type de poste au sein de leur société. Outre la maîtrise des logiciels et du langage numérique pour entretenir l’adhésion d’un groupe, le community manager peut être amené à analyser des statistiques. Il peut enfin définir des stratégies et éventuellement produire du contenu d’images. 

Le parti pris de la modernité, peu de marques de luxe ont osé le prendre. Prises au piège par le carcan de la tradition, de nombreuses enseignes ont eu peur de changer leur image auprès du public. Burberry a été la première enseigne à se lancer dans l’ère digitale et à proposer des campagnes de promotion uniques sur les réseaux sociaux. Ainsi, l’enseigne a majoritairement investi ce créneau. Twitter, Wechat et surtout Snapchat sont devenus leurs principales sources d’exposition. Afin de rendre le support incontournable et augmenter sa force de frappe, Burberry a créé des contenus exclusifs sur la plateforme Snapchat, tels que des défilés en avant-première. En investissant dans cet outil, la marque a rapidement fait figure de leader, augmentant sa croissance, contre toute attente. Dans son sillage, Dior, Chanel ou encore Valentino ont suivi. À la fois moderne et ancrée dans une imagerie luxe, la prise de risque initiée par Burberry a fait des émules et a installé le luxe dans une nouvelle ère marketing. 

Véritable fer de lance de la stratégie marketing d’une société, le Consultant SEO a pour objectif de favoriser le référencement. Ainsi, son but est de faire apparaître le site d’une marque plus rapidement sur les moteurs de recherche pour augmenter son audience. Il définit alors une stratégie d’acquisition de référencement, analyse les facteurs bloquants et actualise constamment les mots-clés afin de suivre l’évolution du site. Cet emploi joue un rôle majeur dans la transformation numérique des grandes maisons de couture. Polyvalents, les Consultants SEO peuvent aussi bien travailler en freelance pour diverses sociétés qu’en tant que salariés d’une agence. Bien que relative à la taille de l’entreprise, la rémunération du Consultant SEO est généralement confortable, en particulier dans le secteur de la mode et du luxe.

Toujours issu du monde numérique, le Brand content manager est rattaché à la direction marketing d’une société. Il porte la responsabilité de l’image d’une marque au travers de ses différents contenus. Tout en s’assurant de leur cohérence et de leur qualité, il en manage la production. Sa polyvalence et sa maîtrise des différents moyens de diffusion en font un élément essentiel dans les nouvelles campagnes de communication des marques de luxe, autrefois éloignées des réseaux numériques. Il existe peu de formations entièrement dédiées à ce poste récent. Il peut néanmoins être envisagé après des études en communication et médias.

Toujours à l’affût des dernières tendances, le styliste développe les collections pour les marques de prêt-à-porter, à chaque saison. Avec un œil quasi sociologique, il étudie les modes et les phénomènes de société afin de rendre un travail emprunt de modernité, tout en collant à l’esprit de la marque. Son implication ne se limite pas seulement à l’élaboration technique des vêtements, puisqu’il a également un œil sur l’aspect marketing et commercial. Il travaille en étroite collaboration avec le concepteur des prototypes ainsi qu’avec le mécanicien-modèle. Il peut également intervenir dans l’élaboration de tests contrôles pendant la fabrication. Pour autant, la phase créative demeure assez restreinte tant ses missions sont nombreuses et peuvent déborder sur le marketing ou d’autres aspects plus techniques.

Spécialisé dans le cuir, le maroquinier fabrique divers biens comme des sacs à main, des valises, des ceintures ou encore des portefeuilles. Il détermine les matériaux choisis et leur forme, développant ainsi le prototype.  Il découpera et triera les pièces de cuir selon leurs qualités pour les intégrer progressivement, en privilégiant les plus beaux morceaux sur les parties extérieures. Sous sa forme la plus ancienne,  en véritable artisan, il est entièrement responsable de son modèle et gère ainsi chaque étape de sa conception, jusqu’à la vente. Dans le secteur industriel, le rapport au produit est différent et les étapes sont compartimentées. Ainsi, pour faciliter la cadence, les maroquiniers se spécialisent dans une étape précise pour constituer, avec leurs collègues, une chaîne de talents  œuvrant dans le même sens. De cette manière, ils peuvent devenir piqueurs-monteurs ou encore coupeurs.  La plupart des maroquiniers suivent un CAP Maroquinerie ou un Bac Pro métier du cuir. 

Spécialiste de la confection de chapeaux pour femme, le modiste a pour mission de réaliser sur mesure, ou en série, des couvre-chefs de forme et d’inspirations multiples. C’est un véritable travail d’artisan, qui fait appel à un savoir-faire élaboré. Au service d’une maison de création, le modiste travaille les formes et les tissus en atelier, avant de livrer sa création aux clients lors d’une séance finale d’essayage. Au sein d’une entreprise ou en indépendant,  la fonction de modiste se raréfie tant l’industrialisation du secteur s’est développée. Le chemin pour accéder à cet emploi peut commencer par un CAP métier de la mode, spécialisation chapelier-modiste. C’est un véritable métier passion qui demande beaucoup de patience et d’implication.